Au sommaire de cette édition n° 119 :

• Editorial
• Deuxième vide-grenier
• Succès du 8ème F'estival
• Vidéo du grand final
• 550 Photos !
• Merciss

• Mystère(s) au fil de l'eau
• Welcome back Allison and Monty !
• Passage du Tour de France
• Législatives (anticipées)
• Des classes au Jardin Magique
• Tournois de pétanque

Avoir choisi « Histoire(s) d’eau » comme thème de notre huitième rendez-vous d’été, en écho aux 40 ans de la construction de la piscine, était peut-être une prise de risque... confirmée par la pluviométrie abondante de ce printemps et de ce début d’été. Les prévisions météo n'étaient pas fameuses... mais miraculeusement, notre F’estival échappa aux trombes d’eau ! Il ne tomba même pas quelques gouttes… On ne s'en plaindra pas !

Durant quatre jours, les visiteurs étaient accueillis sur le site par la belle exposition des photos de Pierre Karpoff sur la diversité aquatique (dont avions fait réaliser des tirages en grand format), par une autre proposée par EPAGE sur les milieux humides, et par des photos de "l’aventure du plan d'eau de la gare" entourant une maquette extraordinairement détaillée du quartier de la gare à l'époque de la piscine, maquette créée patiemment par Bertrand Brocard. Il fut plus longuement question de cette extraordinaire aventure lors de la projection en plein air du vendredi soir. Photos à l’appui, Bernard Veaux relata dans le détail ce chantier né dans la tête de Maurice Veaux, un cullois ingénieux, et réalisé presqu’entièrement par les bénévoles du village en quatre mois seulement avant de faire le bonheur des baigneurs durant 20 ans.

Les enfants, peu nombreux le jeudi mais bien présents les jours suivants, pouvaient profiter d’animations lecture, jeux et peinture avec Michèle, Andrée et l’équipe des jeunes parents de Culture et Traditions. Une très jolie fresque aquatique et collective fut ainsi présentée aux élus et au public lors de l’inauguration officielle du F’estival.

Le cheval Unique et son attelage étaient également, avec fidélité, à la disposition de tous pour une petite promenade au profit de l'Arc-en-Sils.

Les deux balades commentées permettaient aussi d’élargir ses connaissances. L’une, conduite en direction du tunnel par Gérard Ferrière, évoquait la biodiversité mise en danger, notamment par les espèces invasives. Gilles Valentin-Smith guidait la suivante en direction du Mardéchon et de ses importantes concrétions calcaires pour expliquer les effets de l’eau sur le granit et le calcaire.

Le studio Phot’eau, proposé par Jean-Louis Fau, fut quant à lui très prisé des visiteurs et des comédiens, admiratifs de la qualité des tirages photos réalisés et heureux de repartir avec un « portrait d’art ».

Et c’est avec un spectacle théâtral itinérant, « Mystère(s) au fil de l’eau », que débuta le week-end, spectacle suivi par une centaine de personnes réparties en quatre groupes.

Tout au long des quatre kilomètres du parcours, les spectateurs ont vu s’ouvrir des fenêtres spatio-temporelles sur des scènes de vie d’autres époques. A la sortie du bois, d’élégantes et précieuses jeunes filles du XVIIIème partagent lectures et rafraichissements. A l’emplacement d’une ancienne décharge, le célèbre professeur Floss commente avec érudition les découvertes, archéologiques ou non, d’une étudiante stagiaire peu motivée. Des gallo-romains prennent les eaux au lavoir de la Croire sous les jérémiades de gaulois râleurs. Un débat politique préhistorique d’entre deux tours a lieu sous la grotte. Dans la propriété Florette, on expérimente de nouvelles plantes médicinales pour les tisanes. Un peu plus bas, des paysans se disputent à propos d'une source et de l’adduction d'eau. Au lavoir de la Mouille, l’abbé de la colonie part à la recherche des colons sur sa Mobylette et partage avec les laveuses les sottises qu'ils inventent chaque jour. Sur le chemin du retour, on s’arrête devant le camion de l’épicier qui propose quelques souvenirs de cette balade à travers le temps.

L'arrivée est festive. A la guinguette, il y a de la musique et des chansons. On s’installe et on écoute en attendant la pizza partie ou les saucisses grillées. Le bal annoncé ne va pas tarder !

Les animations du dimanche après-midi se déroulaient entièrement sur le site. On y retrouvait les saynètes de la balade théâtralisée, des contes et un spectacle-parodie de natation synchronisée asymétrique, « Le lac des canards ». Un soleil présent sans excès, une température agréable, un public fourni qui applaudit et n’hésite pas à faire une pause buvette… on traverse l’après-midi bien agréablement. Place ensuite au « dîner des 40 ans », un repas champêtre géré avec efficacité et bonne humeur par l’équipe d’Anne-Sophie et Fabien. Et à la nuit tombée, chacun regagne les bancs installés devant l’étang pour assister au traditionnel feu d’artifice précédé d’une ravissante mise en lumière de l’étang. Celui-ci s’éclaire de douces couleurs, une musique délicieuse accompagne la rêverie. Les arbres se chargent de dentelle, rose, bleue, jaune…On se laisse bercer… Puis, tout à coup, une étonnante embarcation apparaît. Elle glisse depuis la rive voisine. Il s’agit du Gaçouillon 2023 en version aquatique, qui traîne derrière lui une singulière couvée. Quatre boules de lumière traversent l’étang à sa suite. Les spectateurs sont ébahis et applaudissent cette embarcation d’un autre monde sortie de l’imagination sans limite de Bertrand. Et quand le majestueux volatile a terminé sa traversée, l’extrémité de l’étang explose en un éclatant feu d’artifice orchestré par Culture et Traditions. Des gerbes d’étincelles embrasent le ciel, elles crépitent et se bousculent, puis elles explosent et disparaissent. Les applaudissements et les cris d’admiration sont la signature infaillible d’un spectacle magnifique.

Un nouveau grand succès pour ce F’estival 2024, fruit de l’immense travail de Bertrand Brocard, de l’encadrement professionnel efficace d’Anne Prost-Cossio, de l’investissement de tous les bénévoles, ceux des animations, de la buvette, des repas… mais aussi ceux de l’avant et de l’après pour la manutention, le transport, la mise en place… dans la complémentarité de deux associations dynamiques.

Monique Desmartes

Au village, le programme d'août est beaucoup plus calme qu'en juillet...

Sur les terrains du haut du village, les tournois de pétanque de Loisirs et Détente (en triplettes) continuent les dimanches 4 (avec repas le midi) et 18 août.

La bibliothèque intercommunale propose :

- Exposition "Des volcans et des hommes"

-  Vendredi 2 août 19h 30 salle des fêtes de St Boil

Concert du groupe vocal "Toujours les mêmes" (participation au chapeau) :  " Ce Concert/spectacle plein d'énergie, convivial et très festif qui s'adresse à tous les publics. Ce groupe de 25 choristes joyeusement insolents cultive  optimisme, bonne humeur sans jamais fermer les yeux sur les faiblesses et les absurdités du monde..."

Début : Les spectateurs arrivent par le chemin de la Mouille. Quand ils sont installés (annonce du guide), Raymonde laisse Janine pour commencer son étendage de petit linge.

Raymonde : « Y’a pas grand-chose à laver avec les dessous de ma patronne… En plus ça doit coûter un bras… Plus c’est petit, plus c’est cher ! Elle ferait mieux de garder ses sous pour m’ach’ter une machine à laver. Parait qu’ils en font maintenant… je lui ai chipé son Marie-Claire… [elle montre le magazine à Janine qui a interrompu sa lessive ] Dans les publicités il y a une marque, c’est du « Bendix »… Les Américains ont dû ramener ça quand ils ont débarqué… [elle voit arriver Marcelle]

Ah… ben vl’a du monde ! J’croyais bien qu'y avait que nous à utiliser encore ce lavoir… A part les gamins de la colonie qui descendent se débarbouiller tous les matins avant le lever des couleurs…»

Marcelle arrive du haut en poussant une brouette dans laquelle trône une lessiveuse.

Raymonde : « Eh bien Marcelle, vous vl’à ben chargée ! [Elle la vouvoie car Marcelle n’est pas d’ici]. En plus de la cuisine, vous faites la lessive de la colonie ! Ça doit vous faire ben du travail tous ces enfants…»

Marcelle « Vous avez raison ! Aujourd’hui je prélave ce que j’ai trié, ça va tremper et demain je ferai bouillir le linge dans la lessiveuse »

Raymonde, montrant un curieux objet : « Vous devriez essayer c’t’engin ! J’ai trouvé ça à la foire de Chalon. Vous y mettez dans la lessiveuse et vous « pompez » comme çà [elle fait la démonstration dans la lessiveuse]. Il parait que ça accélère le lavage. Ça vous serait utile avec tous ces gosses »

Marcelle : « On en a 35… le plus petit à 7 ans !!! C’est vous dire ! Ça leur fait du bien de venir à la campagne mais ils se salissent pas mal ces petits parisiens ».

Raymonde : « Parisiens, têtes de chiens, parigots têtes de veaux ! C’est comme ça qu’il dit mon Jeannot. Il a leur âge mais, comme ses copains de Culles, y’a pas moyen de les faire jouer avec les vôtres ! »

Marcelle : « C’est un peu normal… « Solitude Saint Charles » ça intimide ! »

Raymonde : « Justement, j’me d’mandais pourquoi qu’elle s’appelle comme ça la colonie ?

Marcelle : « Melle Lopez m’a dit que « Solitude » c’était parce que la colonie était un peu une retraite, loin du monde agité et bruyant… »

Raymonde : « Et Saint-Charles ? D’où qu’il sort, ce Saint ?»

Marcelle : « C’est à cause de Charles, le jeune frère de l’abbé Chanselle. Il est mort à 19 ans pendant la guerre de 14. C’est leur mère, déjà veuve, qui a acheté la maison pour faire cette colonie et l’a appelé comme çà en souvenir. Du moins c’est ce que m’a dit Melle Lopez »

Raymonde : « Melle Lopez, Melle Lopez, c’est pas celle que les enfants appelle cheftaine ? »

Marcelle : « Exactement. Elle aide le Père Loup. C’est sa nièce, parait-il… »

Raymonde : « Père Loup !!! C’est l’abbé ??? »

Marcelle : « C’est son surnom… Cette colonie s’inspire beaucoup du scoutisme. D’ailleurs… quand on parle du loup… »

L’abbé Chanselle, en soutane et béret, arrive en Mobylette et les interpelle depuis le chemin.

Abbé Chanselle :  « Vous les avez vus ?  Vous les avez vus ??? »

Pressé, il repart vers la Chemiau, sans attendre la réponse !

Raymonde : « C’est Speedy Gonzalez ce curé ! »

Marcelle : « Vous ne devriez pas parler comme çà. C’est un saint homme ! Il a l’air bourru comme çà… Faut dire qu’il a été aumônier militaire ! Il a créé la colonie en 1922… ça fait déjà 27 ans ! Il emmène des gamins défavorisés de sa paroisse du Perreux-sur-Marne et aussi des enfants de militaires. Ceux-là ils paient plus cher, pour compenser. Et il y a aussi pas mal de donateurs. L’abbé est un bon communiquant. Il fait même un bulletin…

Raymonde et Marcelle s’interrompent car, juste au-dessus, sur la voie ferrée, on entend un train qui grimpe la côte en soufflant péniblement et en sifflant à l’approche du tunnel.

L’abbé est de retour sur sa Mobylette et rejoint les femmes à grandes enjambées auprès du lavoir…

Abbé Chanselle : « J’espère qu’ils ne sont pas dans le tunnel !!! Ils ne loupent pas une ânerie ! Hier encore le petit Jean-Michel a chahuté au dortoir… il va être bon pour la prise des Dardanelles !

Raymonde : « La prise des Dardanelles ??? »

Marcelle, s’adressant à Raymonde : « C’est une expression de l’abbé. Quand il y en a un qui fait une bêtise il le punit en lui pinçant les fesses. Il appelle çà « la prise des Dardanelles »… C’est son côté militaire…